Attention !
Il s’agit d’une correction à titre illustratif pour le sujet “la vie de la science politique ailleurs” Un sujet de dissertation juridique peut être traité par des approches différentes. Le plus important est le respect de la méthodologie par l’étudiant et surtout de faire apparaître tous les éléments primordiaux du sujet. Optez toujours pour l’originalité. Nous ne sommes pas auteur de cette correction. Cependant, nous espérons aider le maximum de personne en la partageant sur notre plate-forme.
Yanick Fogang
Pour traiter le sujet La vie de la science politique ailleurs, il faut commencer par :
Amener le sujet
L’implantation de la science politique au Cameroun s’est faite à travers une école dédiée à la formation des fonctionnaires chargés de représenter l’État à l’étranger. Il s’agit de l’Institut des Relations internationales du Cameroun (IRIC) qui continue à former les diplomates camerounais. La trajectoire d’évolution de cette discipline au sein d’autres pays révèle une expérience plurielle d’appropriation ce savoir.
Définition des concepts
Par « Science politique », il convient de comprendre cette discipline académique consacrée à l’explication des dynamiques du pouvoir au sein de la société. C’est en cela une science sociale dont la finalité est de saisir le fait politique. Le terme « ailleurs » quant à lui, doit être appréhendé ici davantage dans le sens de l’autre part, notamment l’étranger par opposition au Cameroun. Le terme « vie » ici peut être rapproché à expérience.
Reformulation
Il s’agit à travers ce sujet de comprendre l’expérience de la science du phénomène du politique dans des contextes autres que celui camerounais.
Problème
Le problème que pose ce sujet est alors celui des dynamiques historico institutionnelles de formation, de mise en place, de diffusion et même de transmission de la Science politique, en tant que savoir universitaire, en dehors du Cameroun.
Problématique
Comment la Science politique se forme-t-elle au sein d’autres pays ? En d’autres termes quels sont les déterminants académico-universitaires de la science du phénomène du politique dans des contextes autres que celui camerounais ?
Annonce du plan
Il nous convient ici d’observer que la discipline constitue un savoir universitaire ancien dans les sociétés occidentales (I) alors qu’au sein des sociétés africaines elle se révèle encore jeune (II).
I. L’expérimentation ancienne de la Science politique en occident
A- L’inauguration européenne d’institutions d’apprentissage et d’espace promotion du savoir politique
- Les institutions d’apprentissage
- De l’Académie des sciences morales et politiques créé en 1932 à l’École libre
des Sciences politique de Paris créé 1872
- La London School of Economics and Political Science crée en 1893
- L’École des sciences sociales et politiques de Lausanne créé en 1903
- La Oeutsche Hochschule für Politik de Berlin créé en 1920
- Les espaces de promotion
- La création en France d’Institut d’Études Politiques entre 1945 et 1956
- La création de l’Association française de science politique en 1949
- La création de la Revue française de Science politique en 1951
B- L’institutionnalisation quasi concomitante du savoir politique aux Etats-Unis d’Amérique
- Les institutions d’apprentissage
- La Chaire d’histoire et de science politique à l’université de Columbia créée en 1858
- La School of Political Science de l’Université de Columbia aux États-Unis
créée en 1880
- Les espaces de promotion
- L’American Political Science Association créée en 1903
- L’hégémonie américaine au sein l’International Political Science Association
dès la création en 1949
II. L’expérimentation relativement récente de la Science politique en Afrique
A- La relative ancienneté de familiarisation en Afrique anglophone et arabofrancophone
- Les institutions d’apprentissage et les espaces de promotion en Afrique anglophone
- La Faculty of Economics and Political Science of the University of Cairo en
Egypte créée en 1960
- Les Faculties of Humanities research en Afrique du Sud et les Faculties of Social Sciences au Nigéria crée respetivement en 2005 et 1990
- Les institutions d’apprentissage et les espaces de promotion en Afrique arabofrancophones
- Science Po Rabat – IEP (Institut d’Études Politiques) et le LEPOSHS (Laboratoire des Etudes Politiques et des Sciences Humaines et Sociales) issu de la réforme
2010
- Science Po Tunis – IEP (Institut d’Études Politiques) et le CRUET (Centre de
Recherche de l’Université Européenne de Tunis) issu de la réforme 2011
- L’éveil relativement récent de l’Afrique noire francophone
- Les institutions d’apprentissage et les espaces de promotion en Afrique de l’Ouest francophone
- Les Unités de Formation et de Recherche (UFR) Sciences Juridiques et Politiques, Sciences Économiques et Sociale, les Facultés de Sciences Juridiques et Politiques, et le RASPOS (Revue africaine de Sciences politique et Sociales) au Sénégal
(réforme de 1990)
- Les Facultés de Droit et de Science politique (2001) et la Revue Béninoise de Science Politique (RBSP) et CESPo (Centre d’Études Sociologiques et de Science Politique) 2017 au Benin
- Les institutions d’apprentissage et les espaces de promotion en Afrique centrale francophone
- Les Facultés des Sciences Juridiques et Politiques au Tchad (Réforme de
1994)
- La Faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques en République
Démocratique du Congo créée en 1954 et le Centre Interdisciplinaire d’Etudes et de Documentation Politiques (CIEDOP)
Eléments de conclusion
Résumer la démonstration
En définitive, la vie de la science politique ailleurs, montre une expérience plurielle de formation et de maturation de la discipline hors du Cameroun.
Prendre position
Il s’agit pour autant de dynamiques de formation et de maturation qui se révèlent asymétriques, avec une tendance forte d’hégémonie occidentale sur l’espace académique africain.
Ouvrir le débat
Si le constat de l’expérience plurielle de la science politique ailleurs, dans la démonstration ci-dessus élaborée, a reposé principalement sur les traceurs d’ordre académico institutionnelle, il convient parvenu au terme de cette réflexion de s’interroger sur la place des programmes d’enseignement et même des objets de recherche dont la richesse des trajectoires participe aussi inévitablement de la vie de la discipline et ceci indépendamment des contextes.
METHODOLOGIE DE TRAITEMENT DES SUJETS EN SCIENCE POLITIQUE
La dissertation
L’objectif pédagogique général (OPG) de ce thème est de présenter l’exercice de dissertation. L’objectif pédagogique opérationnel (OPO) qui en découle est d’amener l’étudiant à disposer de connaissances méthodologiques pour aborder une épreuve de dissertation politologique. La dissertation est un exercice académique qui permet à l’étudiant de mettre en exergue ses capacités de compréhension, d’analyse, de démonstration et d’explication. Il s’organise en trois parties. Une introduction, un développement et une conclusion.
I – L’introduction
- Une introduction peut être subdivisée en trois parties.
– Amener le sujet
- Cela peut se faire par le rapprochement contextuel, qui peut être, soit diachronique, soit synchronique.
- Cela peut se faire par une citation ou une assertion.
– La construction du problème × Définition des concepts.
- Reformulation du sujet.
- Mise en évidence du problème.
- Enonciation de la problématique.
– L’annonce du plan
- Présentation des axes d’analyses (deux idées principales).
II – Le développement
- En fonction de la problématique énoncée, le développement peut être rédigé en deux ou trois parties. Toutefois un développement en deux parties est davantage intelligible et pertinent.
- La première partie constitue la première idée principale. Elle est démontrée à partir de deux sous-idées qualifiées d’idées secondaires
- La seconde partie constitue la seconde idée principale. Tout comme la première, Elle est démontrée à partir de deux sous-idées qualifiées d’idées secondaires. Elle ne constitue en aucun cas l’antithèse de la première partie.
III – La conclusion
En science politique la conclusion est obligatoire
- Récapituler votre démonstration.
- Prendre position.
- Relancer le débat.